L’ Atterrissage:
Ramener l’avion sur la planète d’une manière élégante et
réaliste en évitant autant que possible d’apponter
(taper durement) ainsi que d’effacer la moitié de la
piste avant de toucher, un bel atterrissage bien réussi
s’appelle un « Kiss ».C’est bel et bien une figure, elle
est à la fois « basique » car tout le monde la pratique
et à la fois « pointue » et elle restitue beaucoup de
plaisir si on l’approfondis ! Tout d’abord il existe
deux types fondamentaux de trains d’atterrissages sur
les avions :
-
Les trains « classiques
», c’est a dire deux roues en avant du centre de gravité
et une roulette de queue sous la dérive (généralement
conjuguée avec la dérive).
-
Les trains tricycles avec
deux roues en arrière du centre de gravité et une
roulette de nez (également pilotée par le servo de
dérive).
Toute la première partie
est commune aux deux types de trains, la fin de
l’atterro est légèrement différente.
Le circuit d’atterrissage:
Un circuit typique doit être rectangulaire, passage au
dessus et DANS l’axe de la piste, suivi d’un virage à
90° (virage d’éloignement) qui précède une ligne DROITE
moins longue, puis de nouveau 90° pour se retrouver en «
VENT ARRIERE » (parallèle à la piste et en sens inverse
de l’atterro, vent dans le dos d’ou son nom). ON SE POSE
TOUJOURS CONTRE LE VENT ! ! ! Puis de nouveau 90°
pour se retrouver « EN BASE », vers le milieu de l’en
base généralement on réduit les gaz et on commence à
descendre, puis 90° en descente pour se retrouver en «
FINALE » normalement bien aligné avec la piste si ce
n’est pas le cas, on effectue les dernières corrections
pour bien s’aligner, puis COURTE FINALE ou on réduit
TOUT !pour enfin se poser EN ENTREE (ou au seuil) de
piste moteur au ralenti. IL N’Y A AUCUN DANGER A COUPER
LES GAZ EN L’AIR Si toutefois on se trouve à une
altitude suffisante bien sur ! L’avion ne va pas piquer
il va simplement baisser le nez pour se remettre « en
équilibre » et va descendre plus ou moins tranquillement
suivant le type d’avion (ceci dit on école rarement avec
un PITTS !).
LE PREMIER VRAI ATTERRO VRAI DE VRAI.
Le vent est dans l’axe, on ne fait pas de différence
entre les trains pour l’instant.
Bon..., vous savez aligner votre tagazou, vous savez
remettre les gaz en cas de cafouillage, il n’y a plus de
raison de ne pas poser, choisissez un jour ou vous êtes
en forme, l’avion arrive tranquille au ralenti ou avec
un filet de gaz si vous avez encore un peu la trouille,
Il est maintenant à 5 ou 6 m de l’entrée de la piste,à
1m ou deux d’altitude, bien à plat, réduisez Tout, ne
touchez à rien, juste les ailerons pour contrer les
petites inclinaisons, il va descendre un peu plus vite,
tirez tout doucement pour diminuer le taux de chute, pas
trop fort ! ! il ne doit JAMAIS remonter ! ! Attendez
qu’il soit à 30 cm du sol, tirez progressivement un peu
plus, il est en effet de sol et ne tombera pas, le fait
de tirer va casser la vitesse et il va se poser de lui
même, vous devez être carrément secteur arrière à la
profondeur au moment de l’impact. Evitez ABSOLUMENT le
grand coup de gaz à 1m du sol avec la profondeur secteur
ARRIERE, si votre avion est un peu sensible au
décrochage Dynamique ou est construit un peu de
traviole, le fait de souffler la profondeur celle-ci
étant en position cabrée, peut faire dépasser
l’incidence de décrochage et le tout peut finir par
terre une aile en premier ! Si vous devez remettre la
sauce prés du sol, réduisez immédiatement l’ordre à
cabrer ( en même temps que la remise de gaz), c’est une
manœuvre intéressante et très jolie mais pas à portée du
débutant ! C’est très beau de voir un modèle « aux
grands angles » train sorti, puis le train rentre, les
tours augmentent et l’incidence diminue et c’est reparti
pour un tour sans toucher, c’est très réaliste quand
c’est bien réalisé, mais pas si simple !
Vent de travers:
Le vent est de travers, Va falloir poser quand même ! Il
va falloir entrer en vol dérapé, ceci se travaille en
l’air au début, puis devient automatique rassurez vous !
Pour travailler le dérapage (appelé communément «
glissade »), faites des passages bas, réduit, devant
vous puis mettez un poil d’ailerons (en inclinant vers
vous au début, plus tard, il faudra le travailler à
l’envers, et vous verrez le ventre de l’avion), l’avion
va s’incliner, arrêtez l’inclinaison avec la DERIVE !
(appliquée dans l’autre sens que les ailerons ) sans
enlever l’ordre aux ailerons, si ça continue de pencher,
mettez plus de dérive, jusqu’à ce que l’avion soit
stable légèrement incliné du côté des ailerons mais
stable, vous noterez que la queue est légèrement BASSE,
et que l’avion descend, tirez un peu pour lui lever
légèrement le nez, remettez une louche de gaz et essayez
de conserver un vol horizontal en équilibrant les trois
commandes, quand vous y êtes, VOUS ETES EN VOL DERAPE !
Travaillez cet équilibre instable entre ailerons dérive
et profondeur jusqu’à des ordres de grande amplitude, la
glissade est une figure magnifique ! NB : On doit jouer
aussi avec la profondeur pour contrer la perte de
portance due à cette position « bizarre » de l’avion,
qui génère beaucoup de traînée, et permet (entre autre)
de descendre sans accélérer, très utile pour les
vélivoles !. Voilà vous êtes prêts à vous poser vent de
travers, installez fermement l’avion en glissade incliné
VERS LE VENT (Aile basse du côté du vent), puis gérez
l’atterro de la même manière que sans vent pour le
reste, peut être un peu plus de moteur cette fois pour
contrer la traînée énorme que génère une glissade. A
travailler de chaque coté bien sur ! (Si le vent le
permet).
Le train classique:
Avec un train classique, on peut poser de deux manières :
Atterro de piste : On laisse descendre mais au
ras du sol, on rend un milipoil de manche de manière à
faire toucher les deux roues AVANT en premier, à ce
moment là on n’a plus qu’a piloter la trajectoire à la
Dérive jusqu’à ce qu’elle se pose d’elle même. Si on a
du vent légèrement de travers, On garde un bon peu
d’ailerons VERS le vent. Figure pas si simple à réaliser
sans rebond de l’oiseau (Le centre de gravité se
trouvant derrière les roues on crée un mouvement de
rotation à cabrer si on tape un peu dur et l’avion
redécolle, à ce moment là, deux solutions :
Il vous reste assez de vitesse pour repartir sans
danger, vous remettez la sauce en diminuant l’ordre à
cabrer puis refaites un tour de piste.
Vous êtes trop lent et aux grands angles (beaucoup
d’incidence), conservez le manche secteur arrière et
laissez l’avion redescendre de lui même, il va se poser,
évitez de trop tirer, vous allez décrocher, évitez de «
rendre la main », vous allez taper durement.
Atterro « 3 points » : On laisse descendre mais
cette fois, au ras du sol on refuse que l’avion se pose,
on tire, on tire (SANS REMONTER), et on tire, jusqu’à ce
que l’avion se pose toutes les roues en même temps. Cet
atterrissage est très joli mais gaffe au vent de travers
!
Attero « Sur deux roues » :En cas de vent franchement de
travers on arrive donc en « glissade » incliné, et on
pose sur la roue « contre le vent » et sur la roulette
de queue, c’est très beau !
Le Taxiage (conduite de l’avion au sol) avec un train
classique est plus dur mais plus intéressant qu’avec un
tricycle. Une règle : Toujours croiser les ailerons et
la dérive, par exemple pour tourner à gauche, appliquer
dérive à gauche et ailerons à fond à droite (SANS VENT),
si il y a du vent préférez les ailerons CONTRE LE VENT.
ATTENTION à la profondeur : vent de face=manche au
ventre (plein cabré), vent dans le dos=manche au tableau
(plein piqueur). Gare à ce moment là à mettre les gaz
gentiment pour de pas piquer du nez ! ! ! Entraînez vous
à taxier un train classique, c’est intéressant et utile
!
Le train tricycle:
On entend souvent dire « c’est plus facile »...
Mouais..... c’est plus facile de se poser sans style
mais tout aussi intéressant et gratifiant de le faire
d’une manière réaliste, voire même plus délicat ! Cette
fois, l’impact doit se faire sur le train PRINCIPAL
c’est à dire sur les deux roues arrière, mais ces roues
étant derrière le centre de gravité, la roulette de nez
touche souvent aussitôt, pour vos premier atterros c’est
normal et pas grave du tout par contre pour la suite, il
faut PILOTER la profondeur dés l’impact et tirer
suffisamment pour empêcher la roulette de nez de toucher
de suite pas trop pour ne pas remonter, cette manœuvre
est assez difficile à réaliser mais je vous promet que
si vous la maîtrisez, pas mal de « moustachus » vous
regarderont d’un autre œil ! L’approche vent de travers
se fait de la même manière, bien penché du coté du vent
et bien contré à la dérive, plus un poil de profondeur à
cabrer. Le taxiage est par contre effectivement beaucoup
plus simple ! Ceci ne doit pas pour autant vous
dispenser des positions adéquates des gouvernes par
rapport au vent ! !

Le décollage:
Comme pour l’atterro, on va distinguer les deux types de
trains ! Ceux qui n’ont pas lu la section atterro y
trouveront la description et les différences
fondamentales entre ces deux trains.
Avec un train tricycle: (deux roues en arrière de C.G.,
et une roulette de nez)
Bien s’aligner face au
vent, mettre la profondeur au neutre et mettre les gaz A
FOND ! quand on décolle, on décolle, A FOND LE MOTEUR !
(je suppose encore une fois que ceux qui lisent ça n’ont
pas des FUNS hyper motorisés !). PILOTEZ LA TRAJECTOIRE
à la dérive ! ! ! ! Quand le taxi a parcouru une dizaine
de mètres, commencez à soulager la roulette de nez en
tirant la profondeur, vous allez « sentir » que celle ci
répond de mieux en mieux, dés qu’elle répond bien,
appliquez une traction supplémentaire pour franchement
lever la roulette de nez, puis bloquez dans cette
position, ne tirez pas trop, vous vous enfermeriez dans
un « piège » en maintenant l’avion aux grands angles et
en l’empêchant de prendre de la vitesse ! L’avion va
décoller tout seul, une fois qu’il est à un mètre de
haut, maintenez le bien à plat aux ailerons en relâchant
un tout petit peu la prof pour diminuer l’incidence SANS
JAMAIS REDESCENDRE. Voilà, il est parti, laissez le
accélérer une dizaine de mètres en l’air et il est temps
d’attaquer le premier virage pour ne pas trop s’éloigner
!
Simple non ? Vent de travers, on appliquera dés le début
de l’accélération une bonne dose d’ailerons vers le vent
et un poil de dérive dans l’autre sens. Voilà, rien de
particulier de plus pour les trains tricycles, ça
décolle assez facilement !
Avec un train classique: (deux roues en avant du C.G. et
une roulette de queue)
Là c’est pas pareil ! il va falloir maintenir la
profondeur plein cabré pendant 3 à 5 mètres pour
empêcher la traction du moteur de vous faire piquer du
pif !, dès que l’avion à pris un peu de vitesse on
inverse la profondeur et on la met secteur AVANT (à
piquer) Doucement hein ! Juste de quoi lever la queue et
mettre l’avion à l’horizontale. Depuis la mise de gaz et
ce pendant tout le décollage, on pilotera bien sur la
trajectoire à la dérive ! L’avion roule maintenant sur
ses roues AVANT et accélère, deux solutions :
Il décolle tout seul, Ben..... ça y est, il est en l’air
! réduisez un peu la traction sur la profondeur, laissez
accélérer Sans jamais redescendre ! puis abordez le
premier virage.
Il ne décolle pas ! (ça arrive) on va tirer légèrement,
ça va avoir pour effet de baisser la queue, l’aile va
accrocher et ça va décoller. Même remarque pour la
suite.
Mêmes remarques pour le vent de travers, une bonne dose
d’ailerons vers le vent !

La Boucle et ses
apparentés: Voilà une figure
qu’elle est belle ! Simple, à la portée de tous les
avions ou presque, vous pouvez la tenter sans risque !
Tourner un « Looping » ou « Boucle » en français, tout
le monde sait ce que c’est! Maintenant nous allons
essayer de rendre cela, joli et réaliste ! Pour votre
première boucle, arrivez en vol rapide, parallèle à la
piste, Les ailes bien à plat, à ¾ de gaz, laissez
l’avion passer devant vous à une bonne distance
(10,15m),(pour éviter de vous luxer les cervicales en le
suivant au sommet !), puis tirez Doucement, en
appliquant plein gaz, progressivement, laissez passer la
position verticale, continuez à tirer plein pot, quand
l’avion est au sommet en vol dos, réduisez à mi-gaz, et
réduisez la traction sur la profondeur, quand il
commence à redescendre, appliquez « plein ralenti »,
puis recommencez à tirer, quand il est en piqué
vertical, conservez plein ralenti et PILOTEZ la sortie
pour qu’elle soit souple et douce, tirez jusqu’à
l’horizontale, remettez des gaz juste avant
l’horizontale (mi-gaz ou ¾ de gaz). Voilà, elle est
tournée !
Bon elle n’est pas « bien ronde », peut être même un peu
désaxée par rapport à l’axe de la piste mais Bon ! ....
C’est la première ! Il va falloir maintenant arrondir
tout ça !, pas de secret particulier, juste une bonne
gestion des gaz, de la traction sur la profondeur, et du
taux de rotation qui doit être le plus constant
possible. Tout dépend du type d’avion et du type de
motorisation dont vous disposez, avec un avion à
tendance voltige, bien motorisé, on peut tourner des
boucles de très grand rayon en entrant vite, on peut
également tourner des boucles de petit rayon (en
rentrant lentement), avec un avion de début comportant
un profil non porteur sur le dos, on tournera plutôt des
boucles en forme de « L » minuscule, mais peut importe !
Tournez des boucles, essayez de les arrondir, c’est une
figure facile et simple à améliorer, simplement,
n’oubliez pas de réduire durant toute la descente ! Il
ne vous viendrait pas à l’idée de descendre un col en
montagne en accélérant comme un furieux avec votre
voiture, ben là c’est pareil ! Ne tirez pas trop en
entrée sinon vous massacrerez votre vitesse, et vous
manquerez d’énergie pour atteindre le sommet, pilotez
bien les ailerons et empêchez toute inclinaison durant
la figure. La boucle peut être tournée départ Ventre ou
départ DOS, pas de remarques particulières pour les
boucles dos à part le fait qu’elles consomment
généralement un peu plus d’énergie, l’avion étant moins
porteur la plupart du temps dans cette configuration
(Profils rarement symétriques sur les avions de début
!). Il est toutefois bon de souligner que tous les
avions ne tournent pas cette boucle, certains dégradent
beaucoup l’énergie à cause de leur profil et refusent de
terminer la montée dos ! Avec une bonne altitude de
départ, tentez des boucles de plus court rayon en
entrant moins vite et en tirant plus, cherchez la limite
de votre avion, tentez aussi des boucles d’un diamètre
exagérément grand, (entrée le plus rapide possible en
tirant DOUCEMENT cette fois !) là aussi, voyez ce que
peut faire votre machine ! Travaillez bien la boucle,
beaucoup de figures ou d’enchaînements de figures
partent de la boucle. Avec un avion bien motorisé qui
conserve une bonne vitesse au sommet, on va même pousser
en haut pour bien arrondir. Une demi boucle est comme
son nom l’indique « la moitié d’une boucle ». Ex : on
part ventre, on exécute un demi boucle et on finit au
sommet en vol dos horizontal stabilisé. Comme d’habitude
travaillez les différentes configurations par rapport au
vent !
La Boucle « Descendante ».
C’est une figure « impressionnante » au début car elle
est exécutée en direction de la planète à l’entrée,
prévoyez « de l’eau sous la quille » pour vos premiers
essais ! je conseille de tenter les premières en départ
« vol dos » on les tourne en effet en Tirant sur la
profondeur, c’est mentalement plus rassurant, de plus si
tous les avions ou presque les tournent en incidence
positive, l’inverse n’est pas le cas ! Entrez cette fois
à petite vitesse (1/2 gaz voire moins) mais avec
beaucoup d’eau sous la quille ! ! ! tirez DOUCEMENT (on
suppose un départ DOS), réduisez dés que l’avion
s’engage en piqué, laissez tourner tranquillement, tirez
un peu plus, une fois passé la verticale. Rendu presque
à l’horizontale, remettez doucement les gaz puis plein
pot dés le début de la montée, continuez à laisser
tourner et finissez en vol dos en réduisant au sommet de
la figure quand l’avion à repris une vitesse
satisfaisante.
L’Immelmann : C’est une demi boucle suivie d’un demi
tonneau démarré en descente dos à 45°, on part avec une
bonne vitesse, on tourne une demi boucle, et arrivé au
sommet en vol dos, on laisse tourner pour se retrouver
en piqué dos à 45°, on bloque la rotation de manière à
effectuer une portion rectiligne en piqué, puis on
repasse sur le ventre par un demi tonneau, on effectue
de nouveau une portion rectiligne et on sort en tirant
doucement pour se retrouver à l’altitude de départ. Pour
être beau on doit :
Tourner une grande demi boucle la plus ronde possible
Effectuer une descente dos à 45° pilou
Le demi tonneau doit se trouver à la MOITIE de la
descente
La sortie doit se trouver à l’altitude d’entrée de la
demi boucle.
Les erreurs à éviter :
Demi Boucle pas bien ronde.
longueur de descente dos sous 45° insuffisante.
Demi tonneau pas bien pilou au milieu de la descente.
Désaxage par rapport à la piste lors du demi tonneau.
Le 8 Cubain est la même figure mais suite à la sortie on
effectue sa symétrique en face formant ainsi un 8
vertical couché dans l’axe de la piste. Pour être beau,
tout doit être évidemment symétrique et les deux demi
tonneaux doivent être sur la croix centrale du 8.
Le 8 vertical.
C’est une succession de deux boucles dans le plan
vertical, on commence par exemple par une boucle tirée à
une bonne altitude et lors de la sortie on enchaîne
aussitôt par une boucle « poussée » vers la planète
,symétrique à la première. Toutes les variantes sont à
travailler.

Le cercle en tonneau:
La plupart des programmes de voltiges sont des
combinaisons des figures de base (boucle, tonneau,
renversement, déclenchés), certaines figures composées
sont toutefois des entités à part entière ex le 8
cubain, une de celles ci, très spectaculaire est le
cercle en tonneau.
Le but est de réaliser un grand cercle dans le ciel tout
en maintenant constamment l’avion en tonneau. Ça parait
irréalisable aux nouveaux, c’est en fait assez simple.
Commencez par tourner des tonneaux assez haut en ligne
droite mais avec un taux de roulis assez faible (moitié
d’aileron). On va ensuite « pomper » avec la profondeur
en se concentrant sur une inclinaison de 45-60° des
ailes. Glups.... Mai si mais si ! Quand l’avion est
incliné à 45° sur le ventre on envoie un top à tirer, il
engage le virage, on remet la prof au neutre, on laisse
tourner et on attend qu’il soit incliné à 45° sur le
dos, là on envoie un top à pousser, l’avion continue son
grand virage, etc etc ... chaque passage ventre incliné
à 45° « Top je tire » chaque passage dos incliné à 45° «
top je pousse », le tout bien sur en conservant un taux
de roulis (ailerons) constant. Le truc est d’être bien
synchrone avec le tonneau, les tops se transforment en
un mouvement alternatif de « pompe » avec la profondeur.
L’avion va décrire un grand cercle dans le ciel sans
arrêter de tourner des tonneaux, et vous allez voir la
tronche de vos potes ! Nyark ! ! !
L’étape suivante ben vous devez vous en douter c’est de
faire la même chose pendant une boucle hé hé... pardi !
Mais bossez bien à plat avant d’essayer à la verticale
c’est quand même pas tout à fait la même histoire !

Le renversement:
Obtenir un virage autour de l’axe de lacet après une
montée verticale à une vitesse nulle ou presque. Pour
qu’il soit beau :
Les parties ascendantes et descendantes doivent être
bien verticales, elles doivent être de la même longueur.
Le virage doit être assez lent mais avec une vitesse
angulaire la plus constante possible. Les quart de
boucle d’entrée et de sortie doivent être les plus rond
possible. L’axe de rotation de l’avion doit se trouver
au MILIEU de l’aile INTERIEURE.
Préparation de vos premiers renversements
Présentez vous DANS L’ AXE de la piste à une altitude
basse les ailes bien à plat avec une bonne vitesse (3/4
de gaz), tirez progressivement jusqu’à la verticale tout
en mettant plein gaz au début de la montée, réduire
quand on a parcouru une bonne portion de ciel bien
stable sur la trajectoire verticale, juste avant
l’arrêt, appliquez La dérive du côté ou on veut tourner,
laissez tourner, aidez vous éventuellement d’un coup de
gaz pour souffler la dérive si ça ne tourne pas, de
retour à la verticale PILOTER la descente en maintenant
les gaz réduits pour ne pas trop accélérer et conservez
une attitude bien rectiligne. Sortez du piqué à la même
hauteur que l’entrée (si possible) en remettant
doucement des gaz tout en tirant PROGRESSIVEMENT.
Evitez une entrée trop violente (en tirant trop) qui
tuera l’énergie accumulée en vitesse et qu’on veut
transformer en altitude. Eviter de tourner trop tôt ou
trop tard en haut de la verticale, on trouvera la bonne
cadence en s’entraînant. Commencez vent dans le dos en
tournant à droite puis à gauche, vous verrez qu’un côté
passe mieux que l’autre (même gaz réduits) Puis contre
le vent, toujours en tournant de chaque côté, puis vent
de travers à droite et vent de travers à gauche
(toujours en tournant de chaque côté). Cette étude
systématique des positions par rapport au vent va
induire des corrections différentes pour obtenir la même
figure et ceci devrait être fait pour chaque figure
travaillée. C’est à ce prix qu’on va progresser en
voltige, TOUJOURS piloter 3 axes ne laissez pas l’avion
« faire girouette » dans le vent, quitte à voler en
glissade par rapport au vent relatif, c’est la vision
depuis le sol de la figure qui compte en voltige et non
l’attitude de l’avion par rapport au vent, il n’est pas
rare en grandeur d’entendre l’avion siffler de partout à
cause d’un vol dérapé alors que d’en bas les spectateurs
voient un vol bien rectiligne, pour nous c’est la même
chose !
D’ailleurs voici une astuce (qui utilise le vol dérapé):
quand on applique les ailerons, on peut contrer leur
effet en appliquant la dérive à contre (ailerons à
droite, dérive à gauche, si c’est bien dosé, l’avion
reste à plat et tourne légèrement à gauche, on verra ça
d’ailleurs pour les virages à plat). On va se servir de
ça pour « tricher » pendant la montée, si on veut
tourner à (DROITE PAR EX) en haut et obtenir ainsi plus
de débattement à la dérive pour le virage vertical.
Appliquez légèrement les ailerons PENDANT LA VERTICALE à
droite, (du côté ou on va tourner). Contrez par
l’application de la dérive A GAUCHE, empêchez l’avion de
tourner sur l’axe de roulis (ailerons). Ne mettez pas
trop d’ailerons ni trop de dérive au début, les deux
doivent s’annuler d’une façon invisible, MAIS comme la
vitesse va fondre comme neige au soleil, on augmente les
ordres jusqu’à pleine dérive JUSTE avant de tourner.
Tout ceci doit rester invisible du sol mais est
parfaitement possible à réaliser , on se retrouve avec
le plein débattement Gauche/Droite de la dérive
disponible pour le virage et là ..... ça tourne !
Entraînez vous à bien cadencer le contre «
ailerons/dérive » pendant la verticale, on ne doit rien
voir et vous devez finir les manches dans les coins en
haut de la verticale. Ne pas oublier de remettre les
ailerons au neutre pendant le virage !
Avec de l’habitude on peut même mettre les ailerons à
plein contre pendant le virage pour accentuer encore le
taux de virage (traînée induite des ailerons) !
Le renversement départ DOS:
Comme pour le premier,
commencez par un passage bien rectiligne dans l’axe de
la piste mais cette fois sur le dos, effectuez un quart
de boucle « poussé » pour vous retrouver en montée
verticale mais cette fois « ventre vers vous », prêtez
attention à cette position, elle est assez déroutante au
début ! Mêmes observations en ce qui concerne la montée
que pour le renversement classique jusqu’en haut de la
verticale sauf que maintenant si vous voulez tourner à
gauche en haut, il va vous falloir appliquer la dérive
vers la droite ! L’axe de lacet est en effet inversé en
vol dos et vous visualisez l’avion comme si il était en
vol dos ici ! Ce qui implique que la « Bidouille »
précédente va être effectuée à l’envers, c’est a dire
que pour un virage vers la droite en haut on va
appliquer les ailerons vers la GAUCHE cette fois avec un
contre à la dérive vers la DROITE, jusqu’à plein dérive,
le virage vers la droite sera effectué en passant de
pleine dérive DROITE vers pleine dérive GAUCHE.
Entraînez vous à effectuer des renversements départ DOS
avec le virage de chaque côté dans toutes les positions
possibles par rapport au vent, vous verrez que vos
corrections vont être souvent inversées au début ! Le
but étant justement d’acquérir suffisamment
d’automatisme pour ne plus y penser !
Vous pouvez ensuite enchaîner les deux types de
renversement en effectuant un demi tonneau pendant le
passage dans l’axe de la piste, variez les genres,
essayez de trouver des enchaînements par vous même,
explorez toutes les possibilités systématiquement, c’est
la solution pour avancer, voler doit maintenant être
perçu comme un « Atelier d’étude de la voltige ». Le vol
vous rendra au centuple les efforts passés à l’améliorer
!

Le virage à plat ou «
en table de BAR » :
C’est un excellent moyen pour se convaincre qu’un avion
se pilote 3 axes ! Très facile à expliquer, très facile
à comprendre, beaucoup plus dur à réaliser de façon
correcte ! Le but est de réaliser un grand cercle dans
le ciel sans AUCUNE INCLINAISON de l’avion. Montez assez
haut, appliquez la dérive progressivement jusqu’à pleine
dérive, on va dire « à droite », l’avion va commencer à
s’incliner comme si vous aviez mis des ailerons, ceci
est du au dérapage qui génère une portance supérieure de
l’aile extérieure au virage. C’est dû (entre autre) au
fait que l’aile « intérieure » est masquée
aérodynamiquement par le fuselage ça s’appelle « le
roulis induit » c’est aussi la méthode de virage des
deux axes (accentué par le fort dièdre de ces derniers).
EMPECHEZ LE DE S’ INCLINER aux ailerons (vers la
gauche), remettez le bien à plat sans enlever l’ordre à
la dérive, l’avion « dérape », a tendance à descendre,
on tire un peu, il tourne ! ! Le jeu consiste à garder
tout ce petit monde bien homogène, on ne doit pas
descendre, l’avion ne doit pas s’incliner etc.. assez
chaud en fait au début ! Ça passera mieux avec un multi
qui a un fuselage assez haut, mais tous les avions 3
axes le passent sans problème. Bossez bien les deux sens
de virages, passez y du temps ! On notera que les manche
droites et gauche sont toujours en opposition, des fois
les deux au centre, des fois les deux à l’extérieur
suivant le sens choisi. Pis tant que vous y êtes,
refaites le topo sur le dos, ben oui sur le dos le Lacet
(dérive) est inversé, et là ça devient beaucoup plus
chaud, on est mentalement dans une opposition d’ordre
(les ailerons contrent la dérive) et pourtant les deux
manches sont dans le même sens... Mais il n’y a pas le
choix ! hé hé ...

Le tonneau :
Cette partie « menace d’être velue ! », le tonneau est
une figure extrêmement complexe dans sa diversité. Il en
existe une multitude de variantes. Elles sont toutes
aussi intéressantes les unes que les autres et méritent
toutes d’être approfondies ! Nous allons commencer par
les variantes « académiques ».
Le tonneau standard :
Le tonneau , est une rotation autours de l’axe de roulis
départ ventre, faisant 360° d’angle de rotation pour se
retrouver à nouveau sur le ventre, à la même altitude.
Pour effectuer votre premier tonneau, effectuez un long
virage d’alignement, avec une bonne vitesse (3/4 de
gaz), pour vous retrouver dans l’axe de la piste, pour
vos premiers tonneaux, commencez par tirer la profondeur
jusqu’à obtenir un léger angle de montée (on va dire
10°), juste après, appliquez PLEIN AILERONS, l’avion va
tourner autour de l’axe de roulis, passer dos, continuer
à tourner et se retrouver sur le ventre à nouveau,
pendant tout ce temps sa trajectoire décrit une
parabole, et il se retrouve en léger piqué de retour à
l’horizontale , tirez doucement pour stopper ce léger
piqué... C’était un peu « barriqué », ça partait en
montée pour terminer en descente, ça n’a pas fini bien
sur le même axe mais..... ça a tourné et c’est ça votre
premier but ! Effectuez plusieurs réservoirs de tonneaux
identiques, essayez plus d’ailerons pour augmenter la
cadence de roulis, moins pour la ralentir, Essayez de
terminer précisément la figure, bien à plat. Essayez
contre le vent, dans le vent, vent de travers. Comme
d’habitude soyez SYSTEMATIQUES dans votre étude et votre
travail de la figure.
Les corrections.
L’avion passe par quatre positions fondamentales dans un
tonneau, il commence « Ventre », il passe « tranche »
puis passe « Dos » puis passe « Tranche » dans l’autre
sens et se retrouve enfin ventre ! Vous allez commencer
par corriger la position DOS du tonneau.
Refaites votre figure mais cette fois ci tirez MOINS à
l’entrée, 5° va suffire, laissez tourner, au moment du
passage dos, vous serez à plat ou en léger piqué,
appliquez un « TOP » à la profondeur (ordre court qui
dure le temps de dire « top ! ») EN POUSSANT pour
obtenir une position légèrement nez haut (sur le dos, 5°
également), laissez tourner jusqu’à avoir retrouvé une
position ventre stable, bloquez la rotation en ramenant
tout au neutre (en tirant légèrement pour un vol à plat
si votre avion est correctement trimmé... voir Trim d’un
avion de voltige). Répétez cette opération de nombreuses
fois pour bien synchroniser votre « TOP » qui doit être
effectué un poil avant la position DOS et se terminer un
poil APRES. Voilà, cette première correction est à
approfondir violemment, elle sera très utile par la
suite pour les tonneaux à facettes, mais on n’en est pas
là ! Les deux autres corrections à appliquer se situent
lors des vols tranche, je vais vous donner un truc
INFAILLIBLE que je n’ai jamais entendu dans la bouche
d’aucun instructeur et que j’ai développé tout seul
comme un grand à force de galérer à chercher un bon
moyen de mémoriser ! Mettez vous mentalement DERRIERE
l’avion, et SUIVEZ SON TRAIN D’ ATTERRISSAGE avec votre
manche de gauche ! ! ! ! ! ! ! ! ! C’est aussi bête que
ça ! On y retourne : On va dire « Tonneau vers la droite
», l’avion est à plat, on cabre, le train est vers le
bas, le manche aussi (on cabre), on applique les
ailerons, l’avion « Roule » vers la droite, le train
part vers la gauche, LE MANCHE AUSSI ! ! ! et on le suit
! rendu position tranche à droite le train est à 9
HEURES à gauche, le manche AUSSI, on contre par cet
ordre à gauche à la dérive la tendance de l’avion à
piquer en position tranche en le mettant en vol dérapé
et en lui relevant le nez , on continue... l’avion passe
dos, le train est à 12H, LE MANCHE AUSSI, on pousse pour
relever le nez en vol dos et contrer la tendance à
piquer sur le dos, on continue .... l’avion passe en
tranche à gauche, le train est à 3H, le manche suit,
même principe que pour l’autre tranche ! en enfin de
retour ventre les roues sont à 6H, le manche aussi,
léger ordre à cabrer pour retrouver l’horizontale. Bon ,
tous ces ordres sont à tempérer et il faut être doux, on
ne doit pratiquement rien voir, il va vous falloir de
nombreux essais pour bien cadencer tout ça, mieux vaut
démarrer par des ordre infimes produisant peu d’effet
que trop d’ordres! La manœuvre se résume donc à
effectuer un « cercle » avec le manche de gauche qui
suit la position du train d’atterrissage d’un bout à
l’autre du tonneau, pas mal comme procédé mnémotechnique
non ? Bossez, le tonneau vous le rendra! Quand vous
serez synchrone, vous démarrerez vos tonneaux en très
légère montée, et les terminerez en très léger piqué,
imperceptible, invisible du sol. Il sera temps alors de
contrer le dérapage initial du à l‘application des
ailerons... Encore un truc à contrer ! ben oui ! A cause
de l’ordre donné aux ailerons (ici vers la droite), on
crée un « lacet induit » vers la gauche, et on place
l’avion en dérapage, si ce n’est pas contré cela va
créer un tonneau « barriqué », la queue ne sera pas
pilou dans l’axe, pour contrer cela on va donner un «
TOP » à la dérive en même temps que les ailerons et dans
le MEME SENS, puis on ramène rapidement la dérive à
contre pour suivre le train d’atterrissage comme vu plus
haut AVANT que l’avion soit tranche, il est nécessaire
de bien posséder les corrections précédentes avant de
s’attaquer à celle ci. Voilà, c’est à peu prés tout pour
le tonneau « classique dans l’axe », encore une figure
qui passe sans aucune correction mais qui est très «
pointue » à réaliser avec les bonnes corrections, encore
une fois entraînez vous vent dans le dos (le tonneau
paraîtra plus fluide, mais prendra plus de volume de
ciel), contre le vent, ça va tourner plus vite Mais les
corrections seront beaucoup plus visibles, les erreurs
aussi ! !
Le demi tonneau est (comme son nom l’indique) la moitié
d’un tonneau, si on part ventre, on finit dos, et
inversement, il peut être réalisé (comme le tonneau
complet d’ailleurs) de « tranche à tranche », à la
verticale, sous un angle de montée de 45°, enfin ...
tout est possible.
Le Tonneau à Facettes.
BUT : Tourner un tonneau en arrêtant la rotation de
roulis sur une ou plusieurs positions , créant ainsi des
« facettes » tout au long de la figure. Pour être beau,
il doit être relativement lent, le temps passé en
rotation doit être sensiblement égal au temps passé à
l’arrêt sur une position.
Le premier, le tonneau à DEUX FACETTES. On va partir
comme d’habitude, en vol ventre, les ailes bien à plat,
en léger cabré (5° est correct), tourner un demi tonneau
pour se retrouver DOS, parfaitement à plat, Bloquer D’
UN SEUL COUP LA ROTATION,corriger la position en
relevant légèrement le nez (on envoie un « TOP » à
cabrer, léger, dosé, profitez en pour ajuster légèrement
votre inclinaison, vos ailes ne seront sûrement pas
rigoureusement à plat les premiers temps, faites cette
correction pendant tout le temps passé sur le dos, elle
doit être « invisible » ou presque du sol, n’oubliez pas
qu’on cherche à bluffer les gens qui regardent! On a
donc tout à fait le droit d’ esbroufer et d’ailleurs en
voltige tout est histoire de compromis, de corrections
invisibles et de « trompe l’œil », même les plus grands
ne s’arrêtent pas pile poil à plat à tous les coups
seulement ils réagissent vite et d’une manière sournoise
et nous en mettent ainsi plein la vue !).
On doit rester sur le dos, « le temps qu’on a mis à
tourner le premier demi tonneau », puis on relance la
rotation de roulis, en essayant d’avoir le même taux de
roulis que pour le premier demi-tonneau (ni plus vite
,ni moins vite) et de nouveau on bloque la rotation une
fois de retour PARFAITEMENT à l’horizontale. Pour être
beaux, les arrêts doivent être LE PLUS NET POSSIBLE, et
parfaitement horizontaux, la rotation doit être lente et
souple, les corrections doivent être le moins visible
possible, les départs en rotation doivent eux aussi être
LE PLUS NET POSSIBLE. Comme d’habitude travaillez toutes
les positions par rapport au vent, si vous le sentez,
appliquez les mêmes corrections que pour le tonneau une
fois que vous êtes à l’aise (on contre le lacet induit
de départ, puis on suit le train). Cette figure est elle
aussi très belle quand elle est bien réalisée, elle
demande un gros travail de « Timing », plus on sera «
dans le tempo » plus elle sera jolie.
Le tonneau à 4 Facettes.
Ça se corse, il va falloir stopper « tranche », ce n’est
pas une position stable, il va falloir corriger ou bien
tricher, je vous conseille de tricher au début, puis
plus on diminue la « triche » et plus on augmente la
correction ! On y va, passage rapide, les ailes bien à
plat, top profondeur, cette fois on va aller chercher
10° cabré, top ailerons, et Top, on arrête tranche, pour
l’instant on ne tient que les ailerons pour éviter toute
inclinaison, l’avion doit être rigoureusement verticale,
on ne corrige pas le nez qui descend (si l’avion est
trimé « voltige » hé hé ... il va aller droit, si il est
trimé « tour de piste » il va désaxer complètement en
enroulant coté « cabreur »), on attend 1 seconde et top
ailerons Top on arrête dos, top profondeur pour relever
le nez (10° également) top ailerons, top on arrête
tranche, même remarques que pour l’autre, Top ailerons,
Top bien à plat, on redresse souple (on doit être en
léger piqué) jusqu’à l’horizontale. hein ! Travaillez ça
inlassablement, ça commence à en faire des choses à
bosser non ? ? J et dire qu’il y en a qui s’ennuient sur
un terrain et qui ne savent plus quoi inventer pour
s’occuper! La seconde étape étant, vous l’avez compris
de relever le nez en position tranche comment? On suit
le train! Seulement il faut en même temps surveiller la
verticalité des ailes car l’avion ne tient pas seul en
tranche, de plus l’ordre de lacet va induire une
rotation en roulis, donc, il faut maintenir les ailes
verticales pendant la correction ! Bon ça ne dure pas
très longtemps (1s, 1.5s) mais quand même ! Ça fait donc
une grosse charge de travail, surtout qu’aussitôt on
enchaîne sur un autre quart de tonneau, quand on est
satisfait de la correction, on va pouvoir diminuer les
10° de cabreur car on regagne un poil sur la tranche
grâce à la nouvelle correction. Le but étant à la fin de
faire l’ensemble avec un minimum de cabré à l’entrée,
mais ne brûlez pas les étapes, effectuez d’abord la
figure sans corrections tranche, juste la correction
DOS, c’est très beau quand même! la trajectoire vue de
côté sera deux paraboles très aplaties qui se suivent
mais l’ensemble sera cohérent! Là encore le secret c’est
le timing, tout doit être rigoureusement égal niveau
tempo, les rotations, les arrêts doivent être tous de la
même durée ! Bossez, bossez! Quand vous êtes satisfaits,
ralentissez la rotation, un beau tonneau à Facette doit
être lent, pas trop, mais lent, et on doit parfaitement
distinguer toutes les phases de la figure.
LE TONNEAU LENT
C’est le même que le tonneau classique mais la rotation
est LENTE, Là rien de mystérieux sauf que les
corrections du tonneau vont resurgir et devenir «
apparentes », trouvez le bon compromis pour masquer le
plus possible les défauts obligatoires plus ou moins
prononcés suivant l’appareil que vous utilisez !
LE TONNEAU Déclenché
C’est un tonneau effectué avec un décrochage de l’aile
intérieure, obtenu grâce à une incidence importante (on
tire la profondeur franchement) ainsi qu’un fort
dérapage (On applique la dérive franchement), ATTENTION,
pour être réalisable il FAUT une vitesse modérée, si
vous le tentez avec trop de badin, vous risquez « au
mieux » de rater votre figure car l’avion refusera de
décrocher, Et effectuera une barrique (Ou « Tonneau
Barriqué »), « Au pire » vous pouvez casser l’avion,
tout dépend avec quoi vous voulez le tourner! Le
déclenché est une figure VIOLENTE, le taux de roulis
atteint est à peu prés deux fois celui d’un tonneau
classique, la machine est durement secouée et encaisse
pas mal de G, vérifiez que tout est bien attaché, soyez
sur de votre taxi avant de le tenter! Présentez vous à
mi-gaz, bien à plat, on va dire « Déclenché à GAUCHE »,
mettez le manche de droite en butée à gauche (plein
ailerons), et le manche de gauche dans le coin en bas, à
gauche, (plein cabré et pleine dérive à gauche),
l’avion, si vous n’alliez pas trop vite, va tourner
autour d’un point mystérieux, situé en arrière du centre
de poussée, la queue sera désaxée, effectuera une
spirale, tout ceci se fera TRES VITE! Essayez de
l’arrêter à l’horizontale, si vous y arrivez plus
de deux fois de rang, allez jouer au LOTO ! c’est votre
jour de chance ! On peut remettre un coup de gaz pour
souffler les gouvernes lors de la figure si l’avion
refuse de tourner d’une manière satisfaisante.
Travaillez le dans les deux sens, et toujours dans
différentes configurations de vent. On peut déclencher
en positif ou en négatif, rien à voir avec la position
de départ! Je m’explique, on peut déclencher positif en
départ ventre ou départ dos, et on peut déclencher
négatif également en départ ventre et dos, La différence
étant le « Sens » de l’incidence de décrochage, un
déclenché « Positif » sera obtenu en tirant la
profondeur pour faire décrocher l’avion avec une forte
incidence positive, par opposition le déclenché négatif
se tournera avec une position de manche « plein poussé »
donc décrochage avec incidence négative de l’aile
(ATTENTION LA DERIVE EST INVERSEE AVEC UNE INCIDENCE
NEGATIVE . DONC, CROISEZ LES AILERONS ET LA DERIVE LORS
D’ UN DECLENCHE NEGATIF) JE REPETE QUE LA POSITION DE L’
AVION N’ A RIEN A VOIR AVEC L’ APPELLATION DE LA FIGURE
. SEUL LE SENS DE L’ INCIDENCE COMPTE . ON PEUT PAR
EXEMPLE, INDIFFEREMMENT DECLENCHER POSITIF OU NEGATIF
LORS D’ UNE MONTEE A LA VERTICALE.
Bidouille pour tourner un beau LOMECEVAK utilisant le
déclenché. Le LOMECEVAK est une figure déclenchée qui
tourne autour de plusieurs axes à la fois, et se termine
souvent par une rotation « Autour de l’axe des ailes »,
l’avion passant « cul par dessus tête » à un moment.
Cette figure est « non reproductible dans son
intégralité », et donnera des résultats variables,
suivant l’humeur du dieu de l’aérologie et de son pote
le dieu de l’aérodynamique. La bidouille est : passage
rapide dans l’axe, puis on se positionne en montée à
45°, on passe sur la tranche, et aussitôt on déclenche
en négatif (les deux manches en butée vers le haut, et
croisés : les deux au centre ou les deux à l’extérieur
!.) Regardez tourner, c’est booooo ! ce n’est pas
vraiment de la voltige académique mais c’est sympa et
intéressant , variez les ordres, testez, bidouillez,
creusez, le vol doit être un « atelier ».

Trims, Incidence,
Portance, Décrochage :
Un avion qui vole à plat est en équilibre, il faut bien
piger cette notion, elle est fondamentale, si on rompt
cet équilibre l’avion change d’attitude. L’équilibre
concerne plusieurs forces, elle sont :
Le poids de l’appareil
La traction de l’hélice
La résistance à l’avancement appelé « traînée »
La portance des ailes
La force centrifuge
Comment vole votre tagazou ?
Le moteur crée une vitesse relative au vent et au sol,
déjà ces deux vitesses ne sont pas nécessairement
égales, en cas de vent de face la vitesse relative au
vent est plus importante que la vitesse relative au sol
on ne va donc ici parler que de vitesse relative « AIR
». Cette vitesse crée une portance associée à
l’incidence de l’aile, pour un profil d’aile donné, il
faudra tant de degré d’incidence pour obtenir une
portance de 1G afin de voler à plat, donc pour UN
REGLAGE MOTEUR ON AURA UNE INCIDENCE ASSOCIEE A UNE
VITESSE et une SEULE donnant 1G, si on diminue la
puissance sans changer d’incidence, l’avion va descendre
(on rompt l’équilibre) si on augmente à l’inverse,
l’avion va monter ! ça parait tout con ! ! oui ! ! mais
si on ne touche pas au moteur et qu’on augmente l’ordre
à cabrer et qu’on verrouille la manche dans cette
nouvelle position ,on va également monter MAIS ON VA
RALENTIR ! donc on va redescendre ! ! ! Hé hé hé .....
on va « jouer au marsouin ou marsouiner ! » l’avion
accélère en redescendant, relève le nez, remonte,
ralentit de nouveau, Etc... le mouvement s’atténue à
chaque cycle (si l’avion est bien centré) et se retrouve
de nouveau en équilibre à une nouvelle incidence,
supérieure (On cabre plus), mais à une nouvelle vitesse
INFERIEURE ! De ce petit exemple on peut tirer une foule
de renseignements !
L’incidence SOUS 1 G est directement inversement
proportionnelle à la vitesse (Plus on va vite, moins on
a d’incidence). UN AVION QUI VA VITE EST EN SECURITE !
Le danger étant l’incidence de décrochage, plus on va
vite, plus on s’en éloigne !
Si on veut accélérer (toujours sans monter SOUS 1 G) il
faut diminuer l’incidence en même temps qu’on augmente
la puissance.
Si on veut ralentir, on devra donc tirer sur la
profondeur en même temps qu’on réduit le moteur. (Sinon
on descend)
Voilà, ces quelques explications doivent vous persuader
de l’existence de ces forces en équilibre, la
compréhension du processus donc de vos problèmes en
voltige est liée à ces quelques forces. Le TRIM de votre
profondeur est un des réglages les plus important pour
réussir les figures ! Je vole, je trimme mon avion pour
ne pas qu’il descende et pour qu’il vole bien à plat...
Que se passe-t-il si vous passez sur le dos ?
L’incidence est réglée par la profondeur pour obtenir 1G
de portance vers le haut, or votre aile et votre
profondeur se foutent complètement de savoir si vous
êtes sur le ventre ou sur le dos! Donc sur le dos votre
incidence va toujours tirer 1G mais vers le bas cette
fois-ci!
Si vous trimmez un avion de voltige grandeur comme ceci
au compensateur et que vous posez un verre d’eau sur le
tableau de bord, pas une goutte ne va en sortir sur le
dos, le zinc va gentiment vous « pousser » 1G sous les
fesses MEME SUR LE DOS, et SOUS VOTRE VERRE, vous allez
vous engager en piqué dos, sous 1G sans ne rien sentir
de particulier ET LA FLOTTE NE BOUGERA PAS ! Mettez vous
maintenant en vol tranche, votre incidence « pour voler
bien à plat » va continuer à tirer 1G, la tranche bien
droite souhaitée se transforme en beau « virage tranche
» sous 1G !
DONC : Comment faire pour voler vraiment droit? BEN
VOLER AVEC UNE COMPENSATION ZERO G ! ! Il va falloir
trouver un réglage se situant entre “Voler à plat sur le
ventre bien droit” (Réglage 1G) et “Voler à plat sur le
dos bien droit” (Réglage -1G), j’ai expliqué dans la
section “renversement” comment trouver ce réglage, Je
vous redonne le truc... On choisit un réglage moteur
immuable (Mi gaz par ex) On trimme l’avion sur le
ventre, on repère la position du trim, on passe sur le
dos, on recommence l’opération, on repère la position,
le bon réglage est pilou entre les deux (pour un avion
de voltige ayant un profil symétrique ou presque !).
Vous devrez donc tirer légèrement pour voler sur le
ventre, et pousser légèrement pour voler sur le dos, pas
le choix !
On va maintenant parler du décrochage car c’est
directement lié à ce qu’il y a au dessus, et il y a le
même type de confusion à son sujet.
LE DECROCHAGE N’A RIEN A VOIR AVEC LA VITESSE ! Mais
alors rien du tout! En fait la vitesse on s‘en fout
royalement quand on parle de décrochage. Il n’y a qu’une
seule chose IMMUABLE et VRAIE c’est l’ INCIDENCE DE
DECROCHAGE. Que fait on quand on teste un avion pour le
décrochage, on le ralentit, on tire de plus en plus pour
augmenter l’incidence, et lorsqu’on dépasse l’incidence
de décrochage, il s’enfonce ou bascule ou part en vrille
ou salue dans l’axe... enfin il décroche quoi ! En
grandeur on y colle des petits bouts de laine sur
l’aile, tant que l’incidence n’est pas atteinte ils
restent collés à l’aile, quand on la dépasse, ils se
tordent dans tous les sens, on décroche, et on en déduit
royalement, le Jodel D112 décroche à 55 KM/h Ouip ! mais
si on reprend le même D112 et qu’on le colle en montée
verticale pile poil, et qu’on regarde le tibout de
laine, ben le badin s’effondre, et à 60, 50, 40, 30,20
Km /h, ils sont toujours pile poil le long du profil !
qu’est ce qui se passe ? ben on n’a pas décroché ! pas
une seconde ! on peut tourner tranquilou un beau
renversement, sortir gentiment, on n’aura toujours pas
décroché une seconde! Pourtant à un moment on a du voler
à 5 km/h OUI MAIS SOUS ZERO G ! Maintenant on en prend
un Hyper costaud genre Sukoy ou Extra, on se met à plat
à 200 KM/H, les tibouts de laines sont bien collés, puis
là ( trouver le félé qui est d’accord pour tester mais
yen a ! !), on y colle un grand coup de profondeur à
cabrer jusqu’à la butée arrière, ben les bouts de laine,
ces nazes, ils ne restent pas longtemps collés croyez
moi ! on va en déduire « un extra ça décroche à 200 ? ?
? ? ? » ! hé hé ... ben non, Sous 10G avec l’autre fada
peut être oui ! ! ! en fait un extra ça décroche à tant
de degrés d’incidence c’est tout ! si on dépasse on se
vautre ! Donc la seule vitesse de décrochage qui existe
sans indication du nombre de G, c’est 0 km/h, sans
vitesse on est obligatoirement décroché ! à 1KM/h sous
0G on n’est plus décroché, et les filets d’air collent à
l’aile.
Le décrochage classique C’est quand on va dépasser
l’incidence de décrochage par un ordre à cabrer trop
important (par exemple pour maintenir un avion en l’air
trop ralenti, sous 1G). Ça peut être également sous 4 ou
5 G lors de la sortie d’une boucle vers les 270° (juste
après le passage piqué vertical) et qu’on manque de
vitesse capable d’assumer cette accélération sans
dépasser l’incidence tragique !
Ça peut être en montée, sous 1,2G par manque de vitesse
capable d’assumer cette accélération sans obliger à
dépasser l’incidence magique !
Le décrochage dynamique
Là c’est autre chose, c’est quand on envoie un ordre
tellement rapide que l’incidence est dépassée AVANT que
la portance suffisante n’ai eu le temps d’apparaître
(lors d’un déclenché, Lors du COBRA du Russe au Bourget
qui a fait paniquer toutes les armées occidentales avec
sont Chasseur hurlant, lors d’une remise de gaz furieuse
de débutant avec la profondeur plein cabré au ras du
sol, ou Lors des Lomecevak de CYR avec son FUN
surmotorisé et ses gouvernes immenses braquées en
travers de la route de l’avion. Voila, là on n’est plus
en équilibre, mais par contre on va s’en servir pour la
voltige ! ! !
La conclusion la plus évidente est : L’incidence étant
le plus souvent directement liée à la position de la
profondeur, méfiance quand on est carrément secteur
arrière, PEUT IMPORTE LA VITESSE ! Si on vole trop
lentement et qu’on veut tenir en l’air, on aura le
manche complètement en arrière et le décrochage VIENDRA
DE LA !

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